Trophée des Crapauds
21 et 22 Mai 2005
Rozérieulles (57)
Ce fut ma 3ème participation à cette
célèbre épreuve de 24H par équipe, après les éditions de 2000 et 2001. Une
édition qui a été largement gâchée par la météo qui n'a pas été
clémente, contrairement à mes autres participations sous un grand soleil.
Dès le vendredi soir, des éclairs illuminaient le ciel avant qu'il se mette à
pleuvoir la nuit et une partie de la matinée de samedi. Je savais d'ores et
déjà que cette édition allait être dure. Heureusement il cessa de pleuvoir,
rendant quand même le circuit praticable pour le départ qui avait lieu à 15H.
Un départ impressionnant, plus de 450 personnes côtes à côtes style 24H du Mans,
qui s'élancèrent sur un circuit de 15km.
J'ai pris le premier relais, après que Tof
ait bourriné le premier tour en remontant pas mal de places au classement. Je
m'élance alors à fond, mais comme je n'avais pas pris la peine de faire un bon
échauffement, j'ai vite eu mal aux jambes pendant quelques kilomètres, avant
de retrouver de bonnes sensations. Le circuit était plutôt sympa, mais si je
le trouvais relativement physique pour une course d'endurance. Il y avait de
tout : des portions rapides et roulantes où c'était possible de lâcher les
watts, du technique entre les arbres, des montées relativement roulantes...
mais avec pas mal de caillasses, de racines et de dévers qui étaient encore
glissant et qui n'avait pas eu le temps de sécher. Il était quand même
possible de rouler vite, les pneus adhérant bien au sol malgré tout. Je ne
cesse alors de remonter les concurrents, me faisant doubler à deux reprises
seulement. Pas grave, ce n'est que le début...
Je passe alors le relais à l'issue de mon tour, avant de me reposer un peu pour
rouler à nouveau en théorie vers les 20H.
Malheureusement sur les coups de 18H, une
grosse averse s'est abattu sur le site, rendant les conditions (très)
difficiles. C'était peu encourageant à partir, mais il le fallait bien. Je me
pointe alors dans la zone relais, attendant Tof. Il arrive, couvert de boue de
la tête au pied, le vélo à peine reconnaissable, mais il voulut repartir pour
un tour supplémentaire. Vu son état, autant pourrir le vélo et le bonhomme
jusqu'au bout, plutôt que de tout laver plusieurs fois. Je prévois alors de le
voir revenir d'ici une bonne heure plus tard, vue la boue. (alors qu'au début
on tournait en 45min au tour, voir moins pour certains) J'installe entre temps
l'éclairage sur le vélo car on avait prévu de faire
deux tours chacun durant la nuit. 20H55... j'attends... 21H30... j'attends
toujours... 21H40, Tof arrive, dans un sale état (dans les deux sens du terme).
Il me déconseille vivement de continuer de rouler, vu le terrain rendu
impraticable ; normal vu que c'est de la glaise, une fois que ça commence à sécher,
la boue colle aux pneus et bourre le cadre et la fourche. Donc ce n'était pas
la peine de partir si c'était pour pousser le vélo et débourrer tous les 100
mètres, voir casser du matériel. Retour au campement...
Romain surmotivé (GIGN !! lol ), n'ayant pas conscience de l'état du circuit
parti rouler à ma place. Il a vite compris sa douleur, et vers la moitié du
tour il cassa sa patte de dérailleur dans la boue. Prévoyant, il en avait une
de rechange sur lui, et donc l'a changé en pleine nuit.
1H30 de galère plus tard, il revient, ne terminant pas le tour, et donc du coup
ne le validant pas. (donc en gros il a roulé pour "rien"...) Le
lendemain, il constata que le dérailleur, la chaîne et la cassette n'ont pas
trop aimé ce tour non plus.
On a alors pris la décision de s'arrêter de rouler pour la nuit. Les
concurrents continuaient toujours de galérer dans la boue, pour certains
cassant des dérailleurs, des pattes,... le défilé des voitures de secours
était aussi assez impressionnant à voir.
C'était alors l'occasion de regarder les feux d'artifices dans le ciel, avant d'aller manger la "soupe de minuit" sous le chapiteau, alors qu'un groupe de musique "reggae" jouait sur scène (perso, j'étais content de sortir vu le niveau sonore à cette heure ci). Le réchaud étant tombé en rade auparavant, ça faisait du bien de boire quelque chose de chaud. On s'est alors couché à 1H30 du matin. Je me relève à 7H30, le temps de prendre le ptit dej, en attendant que les autres se lèvent. J'en profite aussi pour aller voir notre classement. A 6H, on était 82ème, et à 8H, on dépassa la centième place, alors qu'avant qu'on ne cesse de rouler on était dans les 25 premiers... tant pis.
A 9H20, après de longues hésitations, on se
remit en selle. Je me jette alors à l'eau (à la boue plutôt..), le terrain
étant redevenu assez praticable. Je suis parti tranquille, avant d'augmenter
rapidement la vitesse une fois les muscles un peu plus chauds. Durant les 15km,
je ne cessait à nouveau de doubler à vive allure les concurrents, la nuit les
ayant pas mal fatigués. Tout frais, je roule à fond sur un parcours que
l'organisation à simplifier, évitant les passages trop dangereux. Tant mieux,
c'est plus facile pour rouler vite et doubler. Le circuit passant sous le
chapiteau dont l'entrée était en virage, je manque de peu de me ramasser
devant la foule, mon pneu arrière ayant glissé sur la moquette couverte de
boue. Je n'avais pas assez touché aux freins à ce moment là... mais c'est
passé.
Je termine le tour, regarde mon temps : plus de 13H pour boucler le tour... !
Normal, vu qu'on n'a pas roulé depuis la veille. Sur le coup, ça m'a fait
marrer, ainsi que la personne qui m'a pointé, vu comme à l'allure où j'ai
roulé.
On enchaîna alors les tours à pleine vitesse allant toujours plus vite sur un terrain redevenant plus "sec" (enfin non collant devrais-je dire), descendant pour Lionel à 42 minutes au tour, jusqu'au terme de cette épreuve, dimanche 15H. On a alors bouclé 13 tours (14 si le tour de romain avait été comptabilisé). Sachant qu'on a roulé qu'un peu plus de 11H sur les 24...
On avait pourtant un vrai potentiel pour faire un bon classement. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. L'essentiel étant de ne pas avoir cassé de matériel (sauf Romain), ni de bonhomme.
A faire ou à refaire ! (dans la limite des places disponibles)
Les crapauds en chiffres :
- 2000 participants
- 5 personnes dans mon équipe
- Un circuit de 15km, réduit à 14.200 après la pluie
- 13 tours, 26 pour les premiers
- 11H de roulé sur les 24 de la course
- vitesse max : 52km/h
- 290m de dénivellé au tour
- des tonnes de boue, dont quelques kilos sur chaque vélo après la pluie
J'ai aimé :
- l'ambiance toujours aussi bonne
- le salon VTT dont faisaient parties les marques Intense et Cannondale :)
- les encouragements des spectateurs
- le circuit, même si je n'ai pas trop eu l'occasion de le parcourir
- bref, presque tout sauf.....
Ce que je n'ai pas aimé :
- la boue collante qui a tout gâchée !!!
LES PHOTOS
L'équipe :
Diaporama avec l'intégralité de mes photos de cette édition : http://cdreek.velott.org/VTT/crapauds2005/diaporama/
Site de l'organisateur : www.crapauds.net