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LA TRANSMAURIENNE 2005
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2ème
étape :
Vendredi 19 Août
De La Toussuire à Saint Jean de Maurienne
Remotivé par une étape que je me suis dit qui allait être « reposante » et facile comme le profil est descendant, je pris le départ même si les jambes étaient encore lourdes de la veille.
10H30, le départ est donné. On fait un premier tour dans la station, on grimpe sur les hauteurs de la Touissuire, avant d’entamer la longue descente dans la vallée. Plus de 12 km de bonheur à fond, la partie haute avec un peu de technique, mais plus en contrebas ca se passait plus rapidement.
En bas, c’était pari pour la première difficulté de la journée, la montée sur Albiez le jeune. J’ai pris un rythme que j’ai gardé jusqu’en haut, toute la montée se faisait sur le vélo. 7km sur des chemins forestiers larges, dont les 2 derniers étaient sur route avant de rejoindre le premier ravitaillement. Jusque là tout allait encore bien.
La descente sur la chapelle St- Roch était elle aussi excellente et très rapide. Une succession de virages dont certains étaient relevés, quelques parties un peu plus techniques… c’était agréable. Mais une fois arrivé en bas, le dilemme : un panneau est à terre à une intersection. Et il y avait des traces de pneus sur les 2 chemins… :-/
J’ai alors attendu un concurrent qui me suivait de peu, et on décida de prendre une certaine direction, qui était la mauvaise… évidement. Arrivé sur une route, on croise par hasard un 4X4 (qui n’était autre que l’organisateur), qu’on a suivi quelques centaines de mètres avant de reprendre les chemins. Encore un peu et on était bon pour remonter.
Après 5 kilomètres de chemins large et roulant, de portions sur route, on passa sous l’autoroute dans un long tunnel noir où il n’était même pas possible de voir sa roue avant. Certains n’ont pas aimé ce passage, pourtant marrant car peu commun. Un faux plat nous emmène à Saint Julien Montdenis où on a pu se ravitailler pour la deuxième fois avant d’entamer la côte d’hermillon.
Je pensais qu’ils allaient faire emprunter le parcours sur le même tracé que les éditions précédentes, et donc je pensais savoir à quoi m’attendre. Il n’en était rien…
Dès le début, ça se passait à pied, en poussant le vélo. Comme le premier jour, la seule solution était de prendre à nouveau son mal en patience et de gravir la côte sous la chaleur qui commençait à être pesante. Rapidement, je croise une personne en sens inverse, sûrement démotivé à l’idée de monter. Je continue alors ma promenade avec mon vélo à pousser. Ca devenait de plus en plus dur à chaque virage, si bien que je fini par craqué, souffrant à nouveau de fortes douleurs musculaires et de crampes. Alors que j’avais à peine passé la moitié de la montée… il fallait que je fasse une pause, avant de repartir sur quelques hectomètres pour m’arrêter à nouveau. Je voyais alors beaucoup de monde me passer, certains m’encourageant, d’autres passant dans l’ignorance. A chaque épingle j’espérais voir le sommet mais à chaque fois, il y avait une autre épingle plus loin. J’ai hésité à plusieurs reprise à faire demi tour, mais il y avait toujours quelqu’un pour me rebooster un peu. C’est aussi cà qui est bien à la Transmau : la complicité et l’entre aide des concurrents (je ne parle pas de ceux devant qui font la course nez dans le guidon)
Beaucoup plus tard, enfin la pente s’inverse, en faux plat sur route. En haut, une personne avait annoncée « ce n’est que de la descente maintenant ». Mais quelques centaines de mètres plus loin, ça remonte (!). Alors que normalement cà aurait du passer sans problème en vélo, c’est devenu un véritable calvaire après la montée qu’on venait de faire. Le moral a alors pris un gros coup…. je pensais déjà au lendemain où je me disais que je ne n’aurai plus la force de continuer.
Comme il était trop tard pour arrêter, j’étais obligé de monter, non sans peine. Arrivé en haut de la descente et plus très lucide à nouveau, j’ai d’abord senti mon vélo très dur de l’avant. Forcément, j’avais oublié de débloquer la fourche… quelques erreurs de trajectoires, et des centaines de mètres plus bas à travers un chemin large et rapide sur la terre et dans des parties caillouteuses, l’arrivée se faisait de plus en plus proche.
Les derniers kilomètres se sont passés sur route, sur du plat et en léger faux plat montant. Même cette partie a été dure… c’est pour dire mon état musculaire. Sans oublier à nouveau des problèmes de dérailleur avant. J’arrivais à peine à monter sur le plateau intermédiaire, et je n’arrivais plus du tout à passer le grand plateau. (en fait la vis de butée s’est dévissé avec les secousses…)
Au final, je passe la ligne avec 55km au compteur et 1800m de D+ (contre 50km et 1500m annoncé… !)
PHOTOS
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